Invité lors d’une rencontre organisée dans le cadre de la campagne de Mady Touré, Alioune Diouf, président du club Khandalou et de la Ligue régionale de football de Diourbel, a tenu un discours sans langue de bois. Très engagé, il a exprimé à la fois son attachement au football, ses préoccupations concernant la gestion locale, et son soutien clair à Mady Touré dans la course à la présidence de la Fédération sénégalaise de football.
« Le football m’a tout donné. J’y ai investi personnellement, financièrement. Et je suis convaincu que dans nos zones, il n’y a que le football qui peut apporter un vrai développement », a-t-il déclaré avec conviction.
Mais cet engagement passionné s’accompagne d’un regard critique sur la gestion actuelle du sport dans sa région. Il a particulièrement dénoncé le manque de moyens accordés aux équipes de jeunes, notamment les catégories juniors, qu’il qualifie de « charnière » pour toute politique de formation sérieuse. « Il y a cinq ans, on jouait ici les finales juniors et seniors dans la même journée. Aujourd’hui, des clubs de la ligue de Diourbel déclarent forfait en junior faute de moyens. Et la ligue, que fait-elle ? »
Selon lui, ces défaillances locales décrédibilisent certains candidats aux ambitions nationales. Il s’est ainsi clairement démarqué de ceux qui, issus de la ligue de Diourbel, aspirent à diriger la Fédération sénégalaise de football : « Une personne qui n’a pas su faire fonctionner une ligue ne peut pas prétendre gérer une fédération. C’est ma conviction. C’est pourquoi je ne voterai pas pour lui. »
Au contraire, Alioune Diouf a salué le projet porté par Mady Touré, dont il apprécie la transparence et le discours de vérité : « Déjà en 2021, j’avais été séduit par sa témérité. Il voulait entendre ce que les gens pensaient. Ce n’est pas un discours de façade. Il travaille, il obtient des résultats, surtout dans la formation. »
Enfin, il a invité les véritables acteurs du football à s’impliquer davantage et à ne pas laisser ce sport être détourné par des logiques d’intérêt personnel ou d’ambitions mal placées : « Pourquoi nous, acteurs du football, laissons notre sport à des gens qui ne le servent pas ? Ce n’est pas normal. Il est temps que chacun prenne ses responsabilités. »