Lors de la conférence de presse de ce vendredi, Aliou Cissé a répliqué avec fermeté aux critiques concernant son départ de la tête de l’équipe nationale. Il a souligné que la décision de rester ou de partir ne lui incombait pas, tout en mettant en lumière les résultats positifs obtenus sous sa direction .
« Tout le monde parle de moi mais je ne suis pas important. Aujourd’hui, je suis ici, je fais mon travail correctement, et vous êtes tous d’accord que mon travail, je le fais du mieux que je puisse le faire. Je suis quelqu’un de très humble, mais je pense que dans l’histoire du football sénégalais, j’aurais été le sélectionneur qui aurait obtenu le plus de résultats positifs. Donc ça, je pense que vous l’oublier parfois, mais c’est un fait. Ce n’est pas quelque chose qu’on a inventé, c’est une réalité, les statistiques sont là. Maintenant, mon sort ne dépend pas de moi, mon sort dépend du directeur technique, mon sort dépend du COMEX, mon sort dépend du président de la fédération ».
Ajout-il « Si aujourd’hui, les dirigeants, le président de la fédération pense que je ne suis plus l’homme de la situation, il n’y a aucun souci. Et je suis sûr et certain qu’on a d’autres Sénégalais qui sont en place, qui sont capables aussi de diriger, comme moi, j’ai dirigé cette équipe nationale. Donc je ne suis pas quelqu’un qui s’accroche. On parle souvent de mon avenir, mais en réalité, ça fait 9 ans que je suis ici, je ne me suis jamais senti inquiété, ni par les comités exécutifs, ni par qui que ce soit, ni par les ministères. Au contraire, j’ai toujours eu le soutien de mes dirigeants, j’ai toujours eu le soutien de l’État. Donc voilà, je suis là ».
Un jour, je suis allé voir un entraîneur en visite, très expérimenté, qui m’a expliqué une chose. Il m’a dit « quand tu es entraîneur, il faut éviter de t’installer ». C’est-à-dire que moi, mon bureau, quand vous allez rentrer là-bas, mon carton est à côté de la porte. Je n’ai pas encore enlevé mes affaires, les placées, m’installé parce que je sais que ce métier. Du jour au lendemain, on peut te dire « prends ton carton et pars ». Donc pour moi, il y a une chose qui est sûre, c’est que si on me fait confiance, je ferai ce qu’il faut. Le jour qu’on me fera plus confiance, on m’appellera, comme on m’a appelé pour me dire « on t’a donné l’équipe ». On m’appellera aussi pour me dire « écoute, tu n’es plus l’homme de la situation ». Le poste n’appartient à personne, je suis là et avant moi, il y en avait un autre après moi, il y en aura un autre. Mais ce qui est important, c’est que le Sénégal avance. Ce n’est pas ma personne. Le débat, ce n’est pas moi.
Les questions qu’on devrait poses c’est est-ce qu’on avance ? Est-ce que nous travaillons ? Est-ce que nous avons fait des résultats depuis que je suis à la tête de cette sélection ? Oui ou non » ?